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La jeune Camille de Marcilly, du quotidien La Libre (Belgique), a débarqué avec son sac à dos, son enregistreur et son joli sourire dans les studios de Nostalgie Belgique.

C’est là que l’attendait Pierre Perret, frais comme un gardon, malgré les 8 entretiens qu’il venait déjà de commettre depuis le début de la journée !

Le Pierrot, presque octogénaire, prépare une tournée : « 80 balais ça se fête, c’est ma tournée », qui débutera le 27 mars prochain au Cirque Royal de Bruxelles et se clôturera par un concert évènement le jour de son anniversaire dans une grande salle parisienne.

En attendant, ce bourreau de travail planche sur deux nouveaux albums :

Je pense aux prochains projets ! Je suis en train de travailler sur de nouvelles chansons, j’y pensais déjà depuis la sortie de l’album précédent, La femme grillagée.
Je travaille sur deux albums à la fois, l’un pour les enfants, l’autre pour les adultes, avec des chansons qui sont aux antipodes les unes des autres.
Il n’y a pas encore de dates de sortie : je finis quand je finis ! Ça peut être dans plusieurs mois, plusieurs années ou dans trois semaines ! Mais ce sera sûrement aux alentours de 2014, pour mes 80 balais !

Pierre Perret : « Je me bats pour l’optimisme » (extraits) :

Camille de Marcilly : Depuis plus de cinquante ans, vous chantez la tolérance, la liberté, l’égalité…

Pierre Perret : Il faut toujours mettre un coup sur la meule et ne pas laisser tomber. Quand je retrouve des textes comme « Vert de colère » ou « La bête est revenue » dans les livres d’école, je me dis que c’est une bonne chose. Peut-être que ce serait pire s’il n’y avait pas ces chansons-là.

CdM : Pensez-vous que les jeunes de la chanson française ont le même engagement que vous ?

PP : Je ne sais pas s’ils l’ont, mais dans le peu de manifestations qu’on trouve de ce type-là, il y a un douloureux manque de vocabulaire et de culture. Ces jeunes gens ne se rendent pas compte qu’avant d’écrire il faut avoir lu. Il faut travailler et sans arrêt remettre en question son écriture.

CdM : Comment expliquez-vous ce délitement de l’orthographe ?

PP : Depuis vingt ou trente ans, il y a eu un glissement des valeurs culturelles dans les écoles, comme l’orthographe, la lecture, l’écriture Quand j’étais enfant, si j’avais fait une demi-faute dans une dictée, j’étais malade pendant trois jours. J’ai reçu des courriers quand ils ont donné « Lily » comme sujet du bac il y a trois ans, certains étaient bien tournés mais il y avait une faute d’orthographe à chaque ligne, parfois deux ! Pour des bacheliers !

CdM : Comment parvenez-vous à rester optimiste ?

PP : Je me bats pour l’optimisme ! Je me bats pour que les gens ne baissent pas les bras, pour qu’ils soient créatifs, actifs, aillent vers la passion ! Voilà ce pour quoi je me suis toujours battu. J’estime, pour les gens qui geignent et se plaignent, qu’il y a toujours un moyen. Moi je ne suis jamais resté une journée sans travailler de ma vie.

Ces gens ne prennent pas le temps…

Pas de temps pour s’éduquer, pour lire, pour se promener. Beaucoup passent leurs journées sur Internet puis leurs soirées devant la télé et ne prennent jamais la peine d’ouvrir un bouquin, une bonne BD, de discuter, de mettre leurs bottes et d’aller faire une balade. Il faut cultiver tous les goûts qui vous mènent vers un résultat enrichissant.

Certains se sentent noyés par les flux d’informations négatives…

Moi, je refuse ! La vie est pleine de couleurs, je refuse d’être unicolore ! Je refuse la télé, Internet et le téléphone enfermé dans un bureau toute la journée. Certains sont astreints à cela, mais il faut sortir d’un ronron, d’une prison, d’un quotidien où l’on ne s’occupe pas de sa femme, de ses enfants, de son enrichissement personnel.

Lire l’interview complète :

Je me bats pour l’optimisme
A l’aube de ses « 80 balais », Pierre Perret fait le plein de projets

Pour réserver vos places au Cirque Royal de Bruxelles :

Suivez ce lien : Ticketnet, réservez vos places pour Pierre Perret

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