Auteur : Jean de la Fontaine
Paroles nouvelles et musique : Pierre Perret – © Editions Adèle 1995

Maître Corbeau sur un chêne mastard
Tenait un fromton dans l’ clapoir
Maître Renard reniflait qu’au balcon
Quelque sombre zonard débouchait les flacons
Il dit : Salut Corbac, c’est vous que je cherchais
Pour vous dir’ que sans vous fair’ mousser le bréchet
A côté du costard que vous portez mon cher
La robe du soir du Paon est une serpillière

REFRAIN

Pauvre corbeau
Tu t’es bien fait avoir
Mais quelle idée de becqueter sur un chêne
Et vu qu’ tu chant’s comm’ la rein’ des passoir’s
C’est bien coton d’en vouloir au renard

Quand vous chantez il paraîtrait sans charre
Que les merles en ont des cauch’mards
Lors à ces mots plus fier que sa crémièr’
Le corbeau ouvrit grand son piège à vers de terre
Pour montrer qu’il pouvait chanter Rigoletto
Cette grain’ de patat’ lâcha son calendo
Le renard l’engloutit en disant c’est navrant
Il est pas fait à cœur je l’ préfèr’ plus coulant

REFRAIN

Pauvre corbeau
Tu t’es bien fait avoir
Mais quelle idée de becqueter sur un chêne
Et vu qu’ tu chant’s comm’ la rein’ des passoir’s
C’est bien coton d’en vouloir au renard
On est forcés de r’connaîtr’ en tout cas
Que cett’ histoir’ de Monsieur d’ la Fontaine
Rendit prudents les chanteurs d’opéra
Et c’est depuis qu’ils chantent la bouch’ pleine