Le zizi

Illustration-de-la-chanson-de-Pierre-Perret-Comment-c'est-la-Chine-par-GdBlog

Paroles et musique Pierre Perret © Editions Adèle 1975
Illustration : © gdblog.info

Afin de nous ôter nos complexes ogué ogué
On nous donne des cours sur le sexe ogué ogué
On apprend la vie secrète
Des angoissés d’ la bébête
Ou d’ ceux qui trouvent dégourdi
D’ montrer leur bigoudi
Une institutrice très sympathique
Nous en explique toute la mécanique
Elle dit nous allons planter l’ décor ogué ogué
De l’appareil masculin d’abord ogué ogué
Elle s’approche du tableau noir
On va p’têt’ enfin savoir
Quel est ce monstre sacré qui a donc tant de pouvoir
Et sans hésiter elle nous dessine
Le p’tit chose et les deux orphelines

(Refrain)

Tout tout tout
Vous saurez tout sur le zizi
Le vrai le faux
Le laid le beau
Le dur le mou
Qui a un grand cou
Le gros touffu
Le p’tit joufflu
Le grand ridé
Le mont pelé
Tout tout tout tout
J’ vous dirai tout sur le zizi

Des zizis y en a d’ toutes les couleurs ogué ogué
Des boulangers jusqu’aux ramoneurs ogué ogué
J’en ai vu des impulsifs
Qui grimpaient dans les calcifs
J’en ai vu de moins voraces
Tomber dans les godasses
Çui d’un mécanicien en détresse
Qui a jamais pu réunir ses pièces
Y a le zizi tout propre du blanchisseur ogué ogué
Celui qui amidonne la main de ma sœur ogué ogué
J’ai vu le zizi d’un curé
Avec son p’tit chapeau violet
Qui juste en pleine ascension
Fait la génuflexion
Un lever d’ zizi au crépuscule
Et celui du Pape qui fait des bulles

(Refrain)

Le zizi musclé chez le routier ogué ogué
Se r’connaît à son gros col roulé ogué ogué
J’ai vu l’ zizi affolant
D’un trapéziste ambulant
Qui apprenait la barre fixe à ses petits-enfants
L’alpiniste et son beau pic à glace
Magnifique au d’ssus des Grandes Jorasses
J’ai vu l’ grand zizi d’un p’tit bedeau ogué ogué
Qui sonne l’angélus les mains dans le dos ogué ogué
Celui d’un marin breton
Qui avait perdu ses pompons
Et celui d’un juif cossu
Qui mesurait le tissu
Celui d’un infirmier d’ambulance
Qui clignotait dans les cas d’urgence

(Refrain)

J’ai vu l’ p’tit zizi des aristos ogué ogué
Qui est toujours au bord de l’embargo ogué ogué
J’ai roulé d’ la pâtisserie
Avec celui d’ mon mari
Avec celui d’un chinois
J’ai même cassé des noix
Avec un zizi aux mœurs incertaines
J’ai même fait des ris d’ veau à l’ancienne

(Refrain)