Paroles et musique : Pierre Perret – © Editions Adèle 1979
Un lit de fer tout blanc et sur la tab’ de nuit
Un bouquet d’anémon’s offert par un ami
Un petit transistor qui vous soutient l’ moral
C’est là tout l’univers des p’tits vieux d’hôpital
Ici ça sent l’urine et l’huil’ de Goménol
Un’ femme aux cheveux blancs tout doucement somnol’
Elle attend des nouvell’s de son fils qui lui a dit
Depuis des mois déjà qu’il viendrait un lundi
REFRAIN
Qu’on est loin de son pays natal
Quand on se retrouve à l’hôpital
Un poète aux yeux clairs tout’ la journée fredonn’
Il y a longtemps déjà qu’il n’attend plus personn’
Et pourtant il écrit aux postes de radio
Demandant aux chanteurs d’envoyer un’ photo
La sall’ commune est pleine et le docteur regrett’
Que pour quarant’ il n’y ait qu’un cabinet d’ toilett’
Et que deux infirmièr’s accablées de labeur
Qui sourient et qui grond’nt mais ne compt’nt pas les heur’s
REFRAIN
Qu’on est loin de son pays natal
Quand on se retrouve à l’hôpital
Ils dévor’nt en cachett’ leur paquet de bonbons
C’est meilleur que l’endive et l’éternel jambon
Mais ces dimanches heureux en famille en gâteaux
Peut-on les remplacer par un triste loto
Quel est cet humoriste ou ce génial auteur
Qui affirmait que l’argent ne fait pas le bonheur
Certes il n’effac’rait pas l’atroce solitude
Mais rendrait plus humain ce quotidien si rude
REFRAIN
Car … on est loin de son pays natal
Quand on se retrouve à l’hôpital