Auteur : Jean de la Fontaine
Paroles nouvelles et musique : Pierre Perret – © Editions Adèle 1995
Un chêne baraqué comme l’Himalaya
Pour qui la tour Eiffel en jetait pas bésef
Se fendait la tirelire en biglant tout en bas
Un roseau agité prosterné par le zef
REFRAIN
Gros chêne frêle roseau
Si beaux dans la lumière
Un’ mauvais’ météo
Peut vous foutre par terre
Il dit à ce roseau : “mon grand t’es pas chanceux
Si seulement tu pouvais faire face à la tempête
Elle qui se casse le blair sur mon buffet noueux
Alors que tu te couches quand une fourmi pète”
(REFRAIN)
Si encore tu poussais à l’ombre de mes tifs
Tu craindrais pas la pluie le vent les cataclysmes
Mais c’est dans les marais que tu balanc’ ton pif
En haut t’as le mistral, en bas les rhumatismes !
(REFRAIN)
Le roseau dit au chêne : “espèc’ de gros tocard
Moi j’ piqu’ du nez partout pour sentir les violettes
Tandis que toi mon pote, s’il passe un p’tit clébard
Tu vas où quand il lèv’ la patt’ sur tes chaussett’s ?”
(REFRAIN)
Oui t’as vraiment tout faux lui dit le gringalet
Quand y a un ouragan, moi je ploie les arêtes
Mais si le vent ne peut me rompre les oss’lets
A toi il pourrait bien t’arracher les côt’lettes
(REFRAIN)
Mais soudain à ces mots la tempête écartèl’
Cette masse empotée d’orgueil démesuré
Dont la tête sans doute était proche du ciel
Mais dont les pieds déjà se trouvaient enterrés
(REFRAIN)