Ferdinand

Partager l'article

Paroles et musique : Pierre Perret – © Editions Adèle 1998

J’ai cru découvrir un grand écrivain
J’avais dix-huit ans quand j’ai lu ‘’l’ Voyage’’
Puis ‘’Mort à crédit’’ et après plus rien
Que des mots fascistes j’ai tourné la page
Il aidait les pauvres autant qu’ les chatons
C’est c’ qu’il prétendait mais il n’aimait guère
Tout c’ qui était négro Judéo-saxon
D’ la grain’ de racaille et de rastaquouère

Oui c’est toi qui a écrit ça
Sois fier car c’est grâce à toi
Que tous les mal-blanchis n’ont pas fini
Leur voyage au bout d’ la nuit

REFRAIN

As-tu gagné le ciel Ferdinand
Est-ce que Dieu n’aime que le sang bleu
Le racisme chez toi polluait le talent
Tu étais pas un bien joli monsieur

Racisme d’abord racisme avant tout
Racisme suprême et désinfection
C’est c’ que tu écrivais dans ‘’Je suis partout’’
Pour toi Buchenwald fut ‘’la solution’’
Tu disais la race doit être épurée
Des juifs des bougnouls et pour illustrer
L’invention verbale dont tu étais si fier
Tu affirmais je m’ sens très ami d’Hitler

REFRAIN

Tu écrivis un jour pour ta grande gloire
Que l’union impure qui rapproche la
Femm’ de ménag’ blanche et le facteur noir
C’est sang dominé et sang dominant
Ton ami Hitler Louis-Ferdinand
Aurait pu te dire tant il est notoire
Que l’ sang dominé et l’ sang dominant
Ont la mêm’ couleur au four crématoire

(REFRAIN)

Mais ce ne sont là qu’épin’s d’acacia
D’un p’tit chansonnier d’agaçants propos
Qui f’ront ricaner l’intelligentsia
Et les nostalgiqu’s de la gestapo

Oui c’est toi qui a écrit ça
Sois fier car c’est grâce à toi
Que tous les mal-blanchis n’ont pas fini
Leur voyage au bout d’ la nuit

REFRAIN

As-tu gagné le ciel Ferdinand
Auquel cas tu dois pas être heureux
Car si c’est vrai ce que l’évangile nous apprend
Les négros vont aussi dans les cieux

Retour en haut