Paroles : Pierre Perret – Musique : Pierre Perret & Y. Borderes © Disque Barclay – 1960 – Editions Adèle 1975
Editions Warner-Chappell
Y a bien dix ans que lui et moi
On se servait du mêm’ savon
Qu’on disait les mêmes jurons
Qu’on se chauffait du même bois
Si j’attrapais un froid et chaud
Il attrapait un froid et chaud
Le jour où j’ai échoué au bac
Il fut collé à son bachot
Mais quand on a connu Joséphi-ne
Ça f’sait jamais qu’un’ Joséphin’ pour deux
Comme ell’ n’avait ni sœur ni cousi-ne
Tout d’ suite on s’est mangé le blanc des yeux
Il y avait sous sa robe sage
Un Rubens une vraie damnation
Et causant à tous les étages
D’une jolie conversation
Fallait vraiment fair’ attention
Elle avait la haute tension
Et pour un oui ou pour un non
Elle vous faisait sauter les plombs
Mais depuis qu’on avait Joséphi-ne
Ça f’sait jamais qu’une Joséphin’ pour deux
Nous on voulait des sœurs Philippines
Au lieu de cet amour un peu boiteux
Quand c’est moi qui f’sais la vaisselle
C’est toujours lui qui l’essuyait
Mais quand j’ dénichais un’ donzell’
C’est toujours lui qui l’embarquait
Ça lui donnait des vitamin’s
C’est le prétexte qu’il trouvait
Moi j’avais pourtant pas bonn’ min’
Avec ma gueul’ de p’tit Gervais
Mais depuis qu’on avait Joséphi-ne
Le crime allait sûr’ment nous diviser
Elle faisait pour nous deux la cuisine
Mais seul moi je voulais tous ses baisers
Pour mettre un comble à nos tracas
Un ami vint nous visiter
Et voyant qu’on le r’tenait pas
Il a décidé de rester
Ça fait trois ans qu’il est dedans
Disant je partirai demain
Seul’ment y voudrait les enfants
Y a pas qu’à lui qu’ ça appartient
Et puis on aime tant Joséphine
Malgré que ça n’ soit plus comme autrefois
Ell’ a fait v’nir sa sœur sa cousine
Et on n’a qu’ l’embarras du choix