Paroles et musique : Pierre Perret – © Editions Adèle 1995
Ah c’ qu’il est beau mon chibre
Quand il est à l’air libre
Son uniforme est joyeux
Tête rose et veine bleue
Quand le printemps l’ caresse
Il se gonfle d’ivresse
En secousses chromatiques
Vers des jupes énigmatiques
Il a l’œil qui quémande
Quelques lèvres gourmandes
Quelques noisettes serties
Dans un abricot petit
Ah c’ qu’il est beau mon chibre
Quand il est à l’air libre
C’est un python rose et dur
De satin veiné d’azur
Les dames de cœur prétendent
Qu’il bande à la commande
Et cette force motrice
A rendu bien des services
Grâce à ce don céleste
Il améliore les siestes
Des abbesses du couvent
Qui parlent de lui souvent
Ah c’ qu’il est beau mon chibre
Faut le voir comme il vibre
Quand un cœur d’artichaut bat
Au sommet d’un’ paire de bas
Quand sous sa gabardine
Il tend la toile fine
Son robuste campement
Fait rêver bien des mamans
L’hiver cett’ maisonnette
Leur sert mêm’ de chauff’rette
Il dégèle tour à tour
Lèvres gercées et doigts gourds
Ah c’ qu’il est beau mon chibre
Son séduisant calibre
Fait crier les demoiselles
Gémir les femmes infidèles
Quand un mari rapplique
Il se replie stoïque
Sous le sommier conjugal
Et bon Dieu que ça fait mal
Ah c’ qu’il est beau mon chibre
Quand il est à l’air libre
C’est un donjon fabuleux
Jalonné de chemins bleus