Paroles et musique : Pierre Perret – © Editions Adèle 1977
Je lui dis non p’tit grain de poivre je t’enlève
Tu peux brancher les rhéostats dans tes yeux verts
Tu me rappelles Agnès Irène et Geneviève
Ton âme est innocente et tes baisers pervers
Laisse traîner tes cils sur le beau blond qui passe
Je ne te jouerai point la scène d’ Othello
Sais-tu qu’après l’amour tous nos baisers s’effacent
Le bonheur absolu n’a cours que chez les sots
REFRAIN
Il m’est indifférent
Que l’oiseau dans l’allée
Aille d’un arbre à l’autre
Il peut bien s’envoler
Ell’ me dit ça va pas durer jusqu’aux cerises
Ell’ dit un grand amour siérait mieux à mon tient
Ell’ dit j’attends d’un homme quand il m’aura prise
Qu’il me couve des yeux comm’ un riche butin
L’amour n’est pas toujours là ma petite grive
L’amour promet souvent c’est un bon député
Mais sache qu’il est fait de sang et de salive
C’est parfois un délice de s’en contente
REFRAIN
Ne laissons point le temps entamer ses outrages
Allons voir si la rose a l’éclat de tes joues
Papa Ronsard qui était pas un’ cloch’ à fromage
Disait qu’il faut danser quand la musique joue
La lèvre humide est pour moi d’excellent augure
Ton corps ta gorge ferme je n’en veux pas plus
Saus-tu qu’un arc-en-ciel si beau soit-il qui dure
Au-delà d’un quart d’heur’ on n’ le regarde plus
REFRAIN
Ell’ dit vous me jugez sans dout’ un peu bégueule
Mais je m’ méfie de ceux qui ont choisi d’arpenter
Ces jardins où les robes s’ouvrent toutes seules
La mienn’ celui qui m’aim’ pourra seul me l’ôter
Et c’est ainsi messieurs qu’ je m’ suis fait faire aux pattes
Le vent qui bat sa porte est fait de mes soupirs
Ell’ ne m’ fit malgré qu’ j’en eus gros sur la patate
Les honneurs de son corps qu’en sortant d’ la mairie
(REFRAIN)
La la la la la la …