Paroles et musique Pierre Perret © Editions Adèle 1983
Il n’avait jamais rien eu
Rien possédé d’ sa vie
Aussi nu à soixante pig’s
Que l’ jour où il naquit
L’avait jamais eu d’ frigo
Ni vaisselle ni tableaux
Et mêm’ en guise d’Aubusson
L’avait qu’ son paillasson
Lisant avec gratitud’
‘’Cent ans de solitude’’
Un chant d’oiseau dans le ciel
Remplaçait son Pleyel
Mais un beau jour subito
Le gros lot du loto
Fit qu’ le monde vint lui dir’
Qu’est-ce qui vous f’rait plaisir
REFRAIN
Moi j’ veux un chien un p’tit clébard
Je m’ fous d’ la marque
Disait l’ papy soudain cossu comme un monarque
Un chien abandonné par des gens sans cervelle
Et que la SPA aurait pris sous son aile
Je veux un chien un p’tit bâtard sans estampille
Qui s’rait en somm’ comm’ qui dirait tout’ ma famille
Surtout ne pensez pas que je m’ méfie des hommes
Mais d’amitié les clébards sont moins économes
Les gérants de son empir’
Fur’nt tous écroulés d’ rir’
On lui ach’ta un kimono
Un château des chevaux
Un beau perroquet malais
Qui s’exprim’ en anglais
Un superbe chat de Pers’
Qui coût’ la peau des fess’s
On l’am’na à Marengo
Y déguster du veau
Il acquit près de Cusco
Les montagnes et l’écho
Quand son secrétaire habile
Front soucieux dit Monsieur
Quel nouveau plaisir peut-il
Trouver grâce à vos yeux
REFRAIN
Moi j’ veux un chien un p’tit clébard
Je m’ fous d’ la marque
Disait l’ papy soudain cossu comme un monarque
Un chien abandonné par des gens sans cervelle
Et que la SPA aurait pris sous son aile
Je veux un chien un p’tit bâtard sans estampille
Qui s’rait en somm’ comm’ qui dirait tout’ ma famille
Surtout ne pensez pas que je m’ méfie des hommes
Mais d’amitié les clébards sont moins économes