Charles et Lucie

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Elle a été chanteuse, dans le temps, Lucie. Aujourd’hui, elle fait des ménages chez des clients libidineux pendant que Charles, son mari, qui se trouve toujours cinquante maladies pour ne rien faire, se contente d’essayer de vendre à Léon, son ami, les hardes de scène, les portraits de famille, les souvenirs de son épouse…

Un jour, chance inespérée, un clerc de notaire digne annonce à Lucie qu’elle hérite d’une lointaine parente américaine : une villa, une voiture, une rente! Mais il faut qu’elle acquitte les frais de succession : 15 000 F. A contrecœur, Lucie accepte de se défaire de “ses” objets. Mais, arrivés à Hyères, le couple s’aperçoit que la villa n’existe pas, que leur voiture est un véhicule volé. Bref, qu’ils sont été victime d’escrocs. Arrivés tant bien que mal à Marseille, Charles et Lucie errent lamentablement: dans une église, leur route croise celle du “tueur fou”. Bonnie and Clyde des faubourgs, ils forcent un conducteur de bus à les sortir d’un mauvais pas. Mais c’est pour retomber dans un autre, isolés en pleine mer dans un petit bateau où ils s’étaient réfugiés pour passer la nuit.

Pourtant, “Nostradama”, la voyante que leur route croise, est formelle : la fortune est là, qui les attend. Le soir, au soleil couchant, elle leur montre le “rayon vert”, signe de chance… La chance, ce n’est pas pour tout de suite: harassés, affamés, Charles et Lucie se font arroser par un avion en pleine zone militaire, se font détrousser par des voyous, se font remarquer en se goinfrant à un enterrement avant que la police ne les arrête. Juste pour les confronter avec le faux notaire, le faux clerc, et le vrai Léon, cerveau de cette affaire.

A cette occasion, Charles et Lucie apprennent sans le savoir que la vieille “croûte” de famille longtemps suspendue dans leur loge était un Van Gogh! Mais dorénavant ayant pris goût au “show business”, Charles et Lucie parcourent le pays en faisant le récit de leurs exploits aux spectateurs ébahis et admiratifs. Devant eux se profilent déjà Paris, puis l’Europe, peut-être Hollywood…

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