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10h, les spots s’illuminent dans les studios de Puteaux. Le grand moment est arrivé, Pierre Perret vous permet d’assister à l’enregistrement studio de son nouveau-né, l’album cd/bd des Chansons pour enfants de 5 à 95 ans.

Pierre Braner et Gauthier Carbonneaux, les ingénieurs du son, sont aux taquets, Cécile Coutelier (la spécialiste du montage audio) s’échauffe les osselets sur son clavier d’ordinateur, le logiciel d’enregistrement Protools tourne déjà à plein régime, tandis que le chef d’orchestre, Fred Manoukian ouvre sa malle aux trésors et en extrait les partitions des arrangements des 4 nouvelles chansons de Pierre Perret.

Le décor est planté, Pierre et Rebecca font leur joyeuse entrée un baluchon à la main : le pique-nique pour toute cette petite ruche qui va, quatre jours durant, se démener pour rendre le bébé plus vivant que jamais.

Auparavant, que de semaines de cogitation intense pour l’artiste dans sa retraite normande avec, durant ces moments, « le chou qui fume » !
Certaines chansons peuvent rester des années sur le feu (ce fut le cas par exemple pour la finale de Mon p’tit loup, les derniers vers lui ont demandé quelques cahiers de brouillon !)
Pierre Perret est un bosseur. Tant qu’il n’est pas satisfait, sa création « repasse sur le métier ».

Le premier jour consiste à ficeler l’enregistrement des 6 premières pistes des bases rythmiques pour chacune des chansons : soit la voix « témoin » de Pierre Perret, un piano (Marc Goldfeder), une guitare acoustique (Joël Roulleau), une contrebasse (Fifi Chayeb), une batterie (André Kéchida) et un xylophone (Pierre-Antoine Gillard).

L’après-midi sera consacré à l’enregistrement des cordes : deux violoncelles (Maude Pagès et Chahan Dinanian), six violons (Caroline Bugala, Laurent Zeller, Catherine Luthier, Dettmar Guillaume, Anne Gravoin, Antoine Pham) deux alti (Manon Lemesle, Dragan Urlic), un violon solo (Vinh Pham) et deux contrebasses (Fifi Chayeb, Benoît Dunoyer de Segonzac).
L’orchestre de Fred Manoukian anime les studios, le bébé prend forme !
Chaque prise demande une attention particulière. Certains passages sont coupés, copiés, collés : la synchronisation et l’accord de chaque note doivent être parfaits.

Les bois suivront le deuxième jour : un euphonium (Lionel Segui), une flûte traversière (Caroline Debonne), un hautbois (Florine Hardouin), un basson (Cécile Hardouin) et une clarinette (Dominique Mansion) viendront compléter l’orchestration.

Le jour des chœurs arrive enfin. Quatre adultes (Dephine Juzeau, Laurence Saltiel, Antony Saugé, Georges Costa) et trois enfants (Thaïs, Vénus, Diego) se délecteront des refrains de Vent, vent, vent et de La taupe et le hibou.

L’enregistrement final de la voix de Pierre Perret, sur tout le playback fraîchement terminé, clôturera la journée. Ce travail éprouvant s’effectue sous l’œil bienfaisant de Rebecca, sa « bourreaute » (comme il aime l’appeler), attentive au moindre faux-pas !

Le jour du mixage se pointe, l’effervescence est à son maximum en ce quatrième jour de studio.
Il reste à réaliser le mixage final des 4 titres. Chaque minute compte.
Toutes les pistes sont retravaillées et réunies en un « master » comprenant l’ensemble des instruments, des chœurs et des voix.
En parallèle, les versions « karaoké » émergent, faisant ressortir la Clarinette pour Mon pays de cocagne, le Basson pour Les gros rats gris, l’Euphonium pour La taupe et le hibou et la Flûte pour Vent vent vent, de quoi laisser libre cours à votre interprétation !

La journée se termine autour d’une bonne table.
Fatigué mais heureux de cette belle collaboration, Pierre Perret ne réalise pas encore qu’il a écrit près de 500 chansons en 55 printemps de carrière et qu’il fêtera son quatre-vingtième anniversaire le 9 juillet 2014 sur la scène de l’Olympia, entouré de ses meilleurs potes !