La Corinne

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Paroles et musique : Pierre Perret – © Editions Adèle 1995

Quand la chouette aux yeux jaunes
La nuit en plein mois d’Août
D’un long cri qui résonne
Appelle son hibou
Les braves gens du village
La mine réjouie
Savent bien que ce ramage
C’est pas l’oiseau de nuit

REFRAIN

Ils dis’ tiens c’est la Corinne
Qui a encor’ trouvé une pine
La p’tit’ noire du garde chasse
C’est un vrai piège à bécasse
A l’unisson les paroissiens
Dir’ y a qu’ ça qui lui fait du bien

Et quand l’hiver s’en vient
Sous les premiers flocons
D’un grand coup de surin
On saigne le cochon
Est-ce la bêt’ qui agonise
De qui proviennent ces cris
Poussés derrière l’église
Mais les fidèles qui prient

REFRAIN

Disent tiens c’est la Corinne
Qui a encor’ trouvé une pine
C’est cell’ du berger Bobby
Ça le chang’ de ses brebis
A l’unisson les paroissiens
Dir’ y a qu’ ça qui lui fait du bien

Elle emm’na en Afrique
Son mari Casimir
Qui crut entendre un soir
Un éléphant barrir
Mais ce long cri sauvage
Cett’ féroce clameur
Les guerriers du village
La connaissaient par cœur

REFRAIN

Ils dir’ tiens c’est la Corinne
Qui a encor’ trouvé une pine
Sûr’ment celle du grand sorcier
Qui lui agite le couscoussier
A l’unisson les Africains
Dir’ y a qu’ ça qui lui fait du bien

Dans un transatlantique
Su’ l’ chemin du retour
Ils croisèrent des baleines
Poussant des cris d’amour
Mais dans la nuit obscure
Ces cris de suppliciés
Les marins les r’connurent
Ainsi qu’ les plaisanciers

REFRAIN

Ils dir’ tiens c’est la Corinne
Le capitain’ la taquine
A cette heur’ là en princip’
Il lui fait fumer sa pip’
A l’unisson tous les marins
Dir’ y a qu’ ça qui lui fait du bien

Sentant la mort prochaine
Elle dit à son époux
J’veux un cercueil de chêne
Avec des nœuds partout
Cett’ innocente prière
Fût bien sûr exaucée
Depuis lors au cimetière
Quand on entend glousser

REFRAIN

On dit tiens c’est la Corinne
Qui a encor’ trouvé une pine
Ses amants n’avaient pas tort
Elle peut faire bander un mort
A l’unisson les paroissiens
Dir’ y a qu’ ça qui lui fait du bien

Cette vie dissolue
L’am’na pourtant au ciel
Pour affronter les foudres
Du bon père éternel
Reçue par le concierge
Elle poussa un long cri
En empoignant sa barbe
Mais les anges ont souri

REFRAIN

Ils dir’ tiens c’est la Corinne
Qui a encor’ trouvé une pine
C’est St-Pierre à tous les coups
Qui essaye son passe-partout
Et l’ bon Dieu a dit nom d’un chien
Faudra qu’ j’essaye ça un matin
Et l’ bon Dieu a dit nom d’un chien
Ça ne peut que me faire du bien

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