Paroles et musique : Pierre Perret – © Editions Adèle 1976
Si je me réfère
A mon dictionnaire
Il est temps de faire
La définition
De ce mot espiègle
Qui échappe à la règle
Plus noble qu’un aigle
Dans sa condition
Ce mot vous le dites
Censeurs hypocrites
Etablissez vite
Son vrai sens profond
Car si on l’ausculte
Au lieu d’une insulte
On peut faire un culte
Du joli mot con
Ce lieu de délices
N’a pas de notice
Mais même un novice
En aurait la clé
Y’a sous sa pelisse
Le climat de Nice
Entre deux éclisses
Tendrement musclées
Moi mon seul complice
C’est celui d’Alice
C’est de la réglisse
Du petit sucrin
La frêle couture
Qui pourtant l’obture
Me lit l’aventure
Au creux de la main
L’amour enjolive
Sa discrète ogive
Aux petites rives
Finement lactées
C’est un édifice
Tout en haut des cuisses
Un village suisse
Un matin d’été
Un mont de déesse
Qui gonfle et se dresse
Trouve la caresse
Quand soudain jaillit
Le berlingot rose
Vers ma bouche éclose
Comme un flamant rose
S’échappe du nid
Tartuffes notaires
Bourgeois de Cythère
Qui trouvez austère
Cet endroit charmant
Il vous est bizarre
Rien ne le compare
A votre outil rare
De super-amant
Apprenez Jocrisse
Frustrés de service
Que celui d’Alice
Bat pour le plaisir
Et qu’il se démène
Sous les coups obscènes
D’un mât de misaine
Qui le fait jouir
O tendre blessure
Divine échancrure
Sous votre toiture
De satin frisé
Du petit losange
Filtre l’eau du Gange
Entre mes phalanges
Soudain baptisées
Que la cicatrice
Si jolie d’Alice
Jamais ne guérisse
Mes amis sinon
Dans ce monde triste
De baiseurs centristes
Qui jouent en solistes
Je me sens si con