Paroles : Pierre Perret
Musique : Pierre Perret & Remy Corazza © Barclay – 1957 – Editions Adèle – 1975
Ça vous réjouit le palais un poulet
Si l’oiseau a piètre figure
C’est qu’il a bouffé des cailloux ce poulet
Ou qu’on le nourrissait d’injures
Si de membres il est dépourvu
C’est qu’il a déserté naguère
Si vous savourez un poulet grassouillet
Déserteur mais mort de vieillesse
Ne mordez le blanc s’il en reste
Qu’après avoir eu pour sa hardiesse
La pensée due à ce héros
Qui depuis sa plus tendre enfance
Faisait pipi su le drapeau
Pendant la minute de silence
Ça vous réjouit le palais un poulet
Pour savoir si la bête est tendre
Vous lui triturez fortement les poignets
Si jamais il se fait entendre
C’est que le pauvret n’est pas mort
Dès lors vous regrettez le crime
Et honteux rongé de remords
Replantez ses plumes et qu’il vive