Serge Poézévara et ses chroniqueurs, Danielle Moreau spécialiste « people » et Fabien Lecoeuvre « encyclopédie vivante » de la chanson, ont accueilli Pierre Perret, le 15 décembre 2013.
L’artiste est venu présenter « L’Âge de Pierre« , une compilation de ses succès et une BD/disque avec quatre Chansons inédites pour enfants de 5 à 95 ans.

Serge Poézévara, Pierre Perret, Danielle Moreau, Fabien Lecoeuvre, France bleu On repeint la musique 2013
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Cher Pierre PERRET,
Je me suis amusé, bien modestement, à transformer votre chanson « le zizi » en la féminisant.
Mes quelques auditeurs m’ont suggéré de vous la faire parvenir, ce que je fais par l’intermédiaire d’une amie.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas pour ce petit pastiche et que, au contraire, il vous fera sourire deux minutes.
Il y a si longtemps que vous m’apportez du bonheur avec vos chansons, du rire aux larmes…
Si donc, je pouvais vous faire sourire un instant, j’en serais ravi.
Bravo et merci pour tout ce que vous avez apporté à la chanson française !
Vous êtes un des grands poètes de notre époque, cela soit dit sans flagornerie aucune !
La qualité et la force de vos textes ne sont pas assez reconnues.
Sachez que je suis, non pas un fan à la passion aveugle, mais un amoureux des mots de notre belle langue française et de ses dérivés (argot).
C’est pourquoi j’adore sourire avec vos images coquines, et m’émouvoir avec vos « héroïnes » : « toi ma Femme aux paupières de cèdre bleu » ou « ma p’tite Violette, aux chouettes mirettes »…
Bien à vous !
Joël RENARD
LA FOUFOUNE – 2009 –
(sur l’air du Zizi, de Pierre Perret)
On a beaucoup chanté le zizi, o gué, o gué,
Mais la foufounette, elle, on l’oublie, o gué, o gué,
On met sur un piédestal,
Le noble organe du mâle,
Mais on omet, c’est certain,
Le sexe féminin ;
Alors, pour réparer l’injusti-ice,
Je vais décrire ce lieu de déli-ice,
Je commencerai par la toison, o gué, o gué,
Qui a vu passer bien des morpions, o gué, o gué,
Pas besoin d’une photo,
Pour vous brosser le topo,
Vous avez tous, au moins une fois, fréquenté cet endroit,
Voici donc dans cette chansonne-ette,
Un échantillon de foufoune-ettes.
(refrain)
Tout, tout, tout, sur la foufoune vous saurez tout,
Celle qui fait journée porte ouverte,
Ou la fermée, jamais offerte,
Celle qu’a l’sourire au bord des lèvres,
Celle toujours chaude, avec la fièvre,
Tout, tout, tout, tout, sur la foufoune vous saurez tout.
Y’a des foufounes de tous les coloris, o gué, o gué,
Sauf la nuit, où tous les chats sont gris, o gué, o gué,
Y’a le tablier d’sapeur,
Qu’on n’aborde qu’au sécateur,
Y’a la foufoune déplumée,
Que l’on prend par pitié,
Y’a la foufoune toute frisotta-ante,
Ou celle de l’ancienne, grisonna-ante ;
Il y’a celle qu’est toujours bien coiffée, o gué, o gué,
Qui voit souvent l’bigoudi passer, o gué, o gué,
Et il y a la vraie blonde,
Qui court pas ce vaste monde,
Il y’a la toison crépue,
Déjà plus répandue,
Il y a surtout la toison bru-une,
Celle qui compte beaucoup pour mes pru-unes.
(au refrain)
Y’a la foufoune dite « en coffre-fort », o gué, o gué,
On y accède en payant l’prix fort, o gué, o gué,
Y’a celle de la jeune vierge,
Qu’a jamais vu le moindre cierge,
Ou d’la grenouille de bénitier,
Déjà cicatrisée,
Y’a aussi celle de la nymphoma-ane,
A la recherche d’un Superma-an-e.
Y’a la foufoune de la grande Ginette, o gué, o gué,
Qu’est toujours en quête d’une nouvelle tête, o gué, o gué,
Il y’a celle de la Charlotte,
Pas gênée par sa culotte,
Y’a celle de la p’tite Zoé,
Un peu trop surmenée,
Y’a la foufoune de Marie-Thérè-èse,
Toujours très rieuse et très à l’ai-aise,
(au refrain)
Y’a la foufounette végétarienne, o gué, o gué,
Qu’aime les légumes, mais pas en julienne, o gué, o gué,
Le concombre non dégorgé,
La carotte, mais pas râpée !
Allergique au boeuf gros sel,
Ainsi qu’au vermicelle,
Il y’a au contraire la carnivo-ore,
Dès qu’elle voit d’la viande, elle la dévo-ore.
Je pourrais très longtemps continuer, o gué, o gué,
Oui, mais j’ai d’autres chats à fouetter, o gué, o gué,
Et puis l’meilleur des hommages,
S’fait au « page », pas sur la page,
Plutôt que d’coucher des mots,
Faut s’coucher au pageot,
Je vais donc retrouver ma copi-ine,
Qui répond au doux nom d’Agrippi-ine.
(dernier refrain)
Tout, tout, tout, impossible de raconter tout,
Sur la foufoune y’a tant à dire,
Le meilleur, mais aussi le pire,
Une autre fois je reviendrai,
Afin d’compléter ce portrait,
Tout, tout, tout, tout, sur la foufoune j’vous dirai tout ; ou presque…
Pastiche écrit, sans prétention, par
Joël RENARD
11 février 2014 à 17 h 31 min